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  • Photo du rédacteurBe French

Interview Romane Santarelli [Partie 2]

  • Qu’est-ce que t’a apporté la Coopérative de Mai au niveau de la visibilité et comment elle t’a apporté son soutien ? 

La Coopérative de Mai à mes yeux c’est à la fois un endroit que je fréquente très souvent (j’ai beaucoup de souvenirs là-bas) mais aussi une équipe de passionnés avec qui j’ai un certain lien maintenant, ils m’ont toujours fait confiance sur mes projets et ça j’en suis touchée : mon tout premier concert c’était là-bas d’ailleurs ! Je suis passée de ma chambre à une salle pleine de 2000 personnes, en première partie de Petit Biscuit… l’angoisse ! Mais des fois je me dis que ça a été un peu comme la chance de ma vie, et aussi un certain déclic. Depuis, j’ai joué là-bas douze fois au total en trois ans alors c’est plutôt une fierté! J’en suis reconnaissante.


Ils m’apportent de la visibilité et on collabore de plus en plus car le projet évolue. 

C’est hyper motivant pour moi. Je m’éloigne de plus en plus de la période où je faisais les choses seules, dans ma grotte, de manière incertaine. Et ça fait du bien ! Je me sens un peu plus légitime aussi.

  • Tu es sélectionnée au iNOUïS du Printemps de Bourges raconte-nous ton expérience, de ta performance à la Coopérative de Mai à ta sélection.

Cette performance pour les pré-sélections, j’avoue que je la considère comme l’une des pires prestations de toute ma vie, parce que j’ai jamais autant stressé ! J’avais fait une insomnie la veille, bref, j’étais vraiment pas au top de ma forme. Du coup tout le long du set, j’ai eu l’impression que tout le monde voyait mon stress, et ça me déstabilisait. Je suis sortie de scène vraiment déçue.


Et au final il y a eu de super retours. J’étais rassurée, mais sceptique. Jusqu’à ce que Ludo, le programmateur de la Coopé m’appelle, quelques semaines plus tard, pour m’annoncer la bonne nouvelle ! Et à partir de là, ça a été un peu l’accélération, ça a débloqué plein de choses, je me souviens que tout le mois de février j’ai été dans l’adrénaline constante. Bon, ensuite, il y a eu le coronavirus…. Qui a tout gelé !

Mais bon, on rebondit !



  • Quel effet cela fait d’être programmée au Festival REPERKUSOUND à côté de Boris Brejcha ou Deluxe ? 

C’est une énorme satisfaction évidemment ! Quand je me retrouve dans un line up aux côtés d’artistes pour lesquels je me suis rendue en festival, ou que j’ai écouté des heures, c’est une énorme satisfaction, une adrénaline de dingue.

Un peu plus, le rêve se réalise et ça me rassure en me disant que je ne fais pas tout ça pour rien depuis toutes ces années. Ça porte ces fruits. Ce qu’on ne voit pas dans l’artiste c’est qu’il y a toujours une part de doute qui vient sonner à la porte, des ascenseurs émotionnels, des remises en question. Alors ce genre de choses, les grosses dates, c’est un peu la vie qui t’envoie un signe, que tu es sur le bon chemin!


Mais il faut prendre ça avec beaucoup d’humilité évidemment. Parce que ça ne veut pas dire que tu vas être disque d’or demain !

  • J’ai vu sur tes différentes interviews que tu es très productive pendant ce confinement, est-ce que nous pouvons nous attendre à une nouvelle sortie prochainement ? Ou vas-tu d’abord finir ta tournée de promotion et de concert pour “Quadri” ? 

La phase de promotion de Quadri est complètement bouleversée à cause du contexte, mais le ””bon coté”” de ce confinement c’est que les médias restent super actifs malgré les conditions pas évidentes. Ils font avec les moyens du bord et je trouve ça hyper courageux de leur part. Du coup j’ai pas mal de médias qui viennent vers moi en ce moment, il y a eu une chronique sur Quadri dans Libé, une interview pour France Inter, une belle mise en avant à travers le Printemps Imaginaire, un live sur Tsugi Radio.

Et tout ça c’est assez réconfortant. Donc on continue de faire vivre “Quadri” comme on peut… Et surtout, là on prépare une Edition Remixes de celui-ci, avec des artistes que j’adore comme Calling Marian, Rrobin.. pour ne pas tous les dévoiler ! Et un nouveau titre va sortir le 8 mai, “ Water Moon Pattern” !



  • Est-ce que le confinement et la situation actuelle influent sur tes compositions ? 

Malgré cette période assez dure, je me porte bien et j’ai la chance de réussir à en faire quelque chose de positif, j’ai fait vraiment plein plein de morceaux et ça m’étonne. 

Je me rends compte que c’est quand je suis heureuse que j’arrive à créer. 

Les moments de déprime, à l’inverse, sont synonymes de page blanche. Alors que souvent on dit que les artistes sont inspirés par la mélancolie etc. J’ai longtemps cru que c’était mon cas et en fait pas du tout !  


Si je suis productive en ce moment, c’est aussi dû au fait que personnellement je suis dans une situation de lâcher-prise, d’introspection, comme beaucoup de monde en ce moment je pense. Alors ça m’aide à créer. Je suis rentrée me confiner chez mes parents, et du coup je me retrouve dans les mêmes conditions qu’au tout début quand j’ai commencé à produire : la chambre d’ado, un peu isolée, avec peu de matériel. Et c’est une époque ou je faisais les choses spontanément, sans me poser de questions, c’était vraiment un loisir à 100%. Tandis que maintenant je le vois autant comme une passion qu’un travail.


Et quand un projet devient sérieux, carré, la spontanéité disparaît un peu. Parce que d’un coup tu intellectualises tout : “est-ce que ce morceau va fonctionner sur le public ?” , “est-ce que ce truc peut passer en club, en radio?” , “est-ce que ma piste de basse va bien sonner sur un gros système son”, est-ce que, est-ce que… 

Bref, en fait, souvent ça freine la création !


Donc là le fait d’y revenir, 4 ans après, et d’y rester plusieurs semaines consécutives, de me replonger dans ces souvenirs, ça me touche beaucoup et ça me rend à nouveau spontanée.  


J’ai donc une flopée de morceaux, qui pourraient sortir très vite, mais il faut que l’on respecte un certain calendrier… Alors pour le moment ils vont rester au chaud dans mon ordinateur! Par contre la plupart de ces nouveaux titres sont dispos sur ma page Facebook, à l’occasion des lives pour Printemps de Bourges et de Tsugi Radio, réalisés les 22 et 23 avril.

  • Tu as le mot de la fin, qu’est-ce tu voudrais dire pour que les personnes qui suivent Be French se mettent à te suivre ?

Allez écouter ces deux sets : j’y ai mis beaucoup d’amour!                            

Et surtout merci!

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