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  • Photo du rédacteurBe French

A la découverte des premiers festivals post confinement avec Son'O'Liort!

Suite à la crise sanitaire que nous connaissons, la plupart des grands festivals comme Dour ou We Love Green sont annulés, les artistes ont été reprogrammés dans des festivals “à la maison” comme le Tsugi Maison Festival ou le Tealer Festival. Tous ces événements qui regroupent plusieurs centaines de milliers de personnes posent chaque années un problème aux festivals plus petits, avec moins de budget, et qui ne peuvent donc pas programmer les artistes les plus attractifs. C’est ainsi que chaque année nous assistons au même schéma, de plus en plus distinct, une mis en péril des petits événements culturels sur le long terme.


Mais comme dit précédemment, cette année est différente. Malgré les règles assez strictes sur les rassemblements, certaines organisations parviennent quand même à avoir les autorisations nécessaires pour mener à bien leurs festivals, leurs expositions, et donc profiter de la demande grandissante des festivaliers et amateurs d’art depuis quelques mois.


Be French a rencontré les organisateurs d’un festival en Aveyron “Son’O’Liort” pour comprendre comment s’organise un événement dans ces conditions très particulières :


  • Présentez, vous et votre festival, à ceux qui suivent Be French


On est avant tout une bande de copains d’une vingtaine d’années passionnés de musiques et de concerts. On organise le 25 juillet notre premier festoch en plein cœur de la campagne aveyronnaise. On a à cœur d’organiser une belle fête populaire ouverte à tout le monde et surtout à toutes les générations et à toutes les bourses. L’entrée du festival sera gratuite, il y aura de la musique, du théâtre, de l’aligot enfin bref, tout ce qu’il faut pour passer une bonne soirée ! On tient aussi à mettre en avant les acteurs locaux que ce soit pour la nourriture, les boissons, les concerts,...



  • Comment vous êtes vous lancé dans cette aventure ?


On a tous grandi dans la campagne aveyronnaise, un territoire bercé par de supers événements culturels qui nous ont inspirés et amenés à organiser le Son’O’Liort. A partir de là, on a créé une association, on a demandé des conseils à droite à gauche, on a contacté des artistes et le projet a pris vie ! Parfois les choses qui paraissent les plus simples nécessitent beaucoup de temps et de réflexion (sincèrement on a bien mis 1 mois avant de trouver un nom pour notre festival), c’est jamais évident de mettre tout le monde d’accord. Après on a l’avantage de se connaître depuis un bout de temps et ça a pas mal facilité les choses.


  • Comment convaincre les collectivités locales d’accepter votre projet de festival en cette période ?


Bizarrement on n’a pas eu trop de problèmes. Le maire a été hyper motivé dès le début du projet, alors même qu’il est le premier voisin du festoch. De toute façon, il sait bien que ce genre de projet ne peut être que positif pour la vie du village et des alentours.

Et puis nous on est vraiment dans cette optique locale. Pour te dire, la brasserie qui nous fournira la bière est située à 1 km du site du festoch. Ce festival va apporter un bon vent de fraîcheur sur les festivités de l’été, il va attirer du monde et faire vivre la commune, ses commerces et ses habitants ! C’est que du positif.


  • Quelles sont les démarches nécessaires à prévoir afin de respecter les consignes énoncées par le gouvernement ?


Pour l’instant les consignes du gouvernement sont assez floues. On a rendez vous avec la sous-préfète fin juin pour en savoir plus et on attend avec impatience le 22 juin, date à laquelle le gouvernement devrait nous indiquer la marche à suivre.



  • Est-ce que les collectivités poussent à organiser ce genre d'événement ? Est-ce que vous avez des aides financières, personnelle ?


Alors on peut pas vraiment dire qu’ils nous poussent à organiser des événements comme le nôtre. Mais en tout cas ils nous soutiennent et nous encouragent. Par exemple le maire du village aimerait sur le long terme qu’on organise des événements tout au long de l’année sur la commune. Et rien que ça c’est plutôt encourageant parce qu’on sait qu’il sera toujours derrière nous. Il nous aide d’ailleurs financièrement et matériellement ce qui est hyper important pour nous. On a par ailleurs fait une demande de subvention au département et on espère de tout cœur qu’elle sera acceptée. C’est compliqué financièrement une première édition, les caisses sont vraiment vides et il faut essayer de récupérer de l’argent là où on peut ! On organise aussi une sorte de “Warm up” pour essayer de récolter un peu d’argent au moins pour les dépenses vitales liées à l'événement (communication, assurances…).


  • Après cette période difficile, comment se passe la contact et les négociation avec les artistes ?


On sait pas si on peut dire que c’est “grâce” à cette période difficile mais les contacts avec les différents acteurs (artistes, techniciens, entreprises de locations…) se passent très bien. On se sent vachement écoutés et conseillés. Le milieu de l’événementiel est vraiment à l’arrêt en ce moment et on a vraiment l’impression d’être un des seuls festival maintenu en juillet. Ils nous portent donc beaucoup d'intérêt et soutiennent à fond le projet et ça ça fait vraiment plaisir. On pense vraiment qu’on a eu une réelle opportunité, grâce à ce contexte particulier, pour s’imposer dans une période qui est normalement saturée d'événements culturels. De plus, on n’a pas contacté beaucoup d’artistes connus, on a essayé d’encourager les copains et les connaissances à jouer pour cette première édition qui s’annonce vraiment cool !


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